Les 1 et 2 novembre, à l’occasion de la fête de Toussaint et du jour des morts, de nombreuses personnes font mémoire de leurs défunts. La manière de le faire dépend du sens que chacun donne à la mort.
Pour certains, après la mort, il n’y a rien. Aussi, pensée chez soi, visite au cimetière avec dépôt de fleurs devant la tombe, le columbarium ou sur l’aire de dispersion des cendres, sont un moment de merci, de souvenir.
Pour ceux qui croient qu’une vie se poursuit au-delà de la mort, ces gestes s’accompagnent d’une pensée, d’une prière, d’un acte symbolique. Manière de dire sa foi en l’au-delà, de confier le défunt à Dieu, de l’accompagner sur le chemin d’une autre vie.
Pour les chrétiens catholiques, la participation à une messe est une manière de confier le défunt au Seigneur en disant sa foi en la vie près de Dieu. Et de le faire en communauté, avec d’autres familles qui, elles aussi, ont vécu des deuils.
La manière de vivre les fêtes de Toussaint dit l’attachement aux défunts et le sens qu’on donne à la mort. Il en est de même pour les funérailles.
Dans les annonces de décès, on voit que les formules se diversifient. Conduite du corps au cimetière ou au crématorium sans geste particulier ; temps de recueillement autour du cercueil au funérarium ou au crématorium ; prière au crématorium avant l’incinération ; célébration religieuse dans une église, avec ou sans messe. Le choix de la manière de vivre les funérailles est généralement guidé par les convictions du défunt et de ses proches.
Aussi il est important de rappeler que pour un chrétien catholique, la formule proposée par l’Eglise est une célébration religieuse dans une église. Célébration du souvenir, du merci et de foi : la famille et les proches se souviennent de la vie du défunt, le remercient et le confient à Dieu qui l’accueille près de Lui. Les gestes de la célébration disent la foi que la vie se poursuit dans l’amour et la Lumière de Dieu, avec Jésus Ressuscité. Si la messe accompagne cette célébration, dans la communion les participants s’unissent à la vie qui est offerte au défunt dans l’au-delà. Le week-end précédent ou suivant le décès, les participants à la messe paroissiale sont informés du décès et invités à prier pour le défunt. Ainsi, ce n’est pas seulement la famille et les proches qui confient le défunt à Dieu mais aussi toute la communauté.
A la demande des familles, le diocèse de Liège accepte qu’un temps de prière soit vécu au crématorium avant l’incinération. Ce sera alors une prière simple ayant toute sa valeur, mais vécue sans lien avec une communauté.
Une famille qui souhaite qu’une célébration religieuse soit vécue en union avec une communauté paroissiale, doit demander aux Pompes Funèbres de s’adresser aux paroisses pour que les funérailles soient célébrées dans une église. Les Pompes Funèbres savent à qui s’adresser. Si la messe avait une place dans la vie du défunt ou en a une dans celle de la famille et si celle-ci souhaite qu’une messe soit célébrée lors des funérailles, elle doit aussi en informer les Pompes Funèbres qui transmettront la demande à la paroisse.
Les funérailles disent le sens qu’on donne à la mort et aident à vivre l’au-revoir et l’entrée dans le deuil. Aussi que chaque famille fasse les choix qui correspondent le plus à ses convictions, à la foi du défunt et à ses attentes de paix et de soutien.
Et en ces jours de Toussaint que chacun puisse trouver paix et réconfort dans le souvenir des défunts.
François-Xavier Jacques (curé-doyen)