7e mardi du Temps Pascal
Première Lecture | Actes 20, 17-27 |
Psaume | Psaume 67 (68), 10-11, 20-21 |
Evangile | Jean 17, 1-11a |
Quelle sagesse de la liturgie ! Comme une mère l’Église sait combien La parole demande du temps pour être vraiment entendue et assimilée et elle nous la répète pour qu’elle chante comme une musique dans nos oreilles et nos cœurs et souvent en semaine elle reprend et propose de nouveau l’évangile du dimanche. Ce qui est le cas pour aujourd’hui. Entretemps nous avons pu méditer sur les notions de « vie éternelle » et de la « connaissance du Père ». Aujourd’hui nous pouvons encore l’approfondir, creuser ou nous, laisser creuser plus profondément. Mais plus encore que d’approfondir notre savoir, une notion, elle nous invite à nous situer dans la relation, ce lien profond avec un Dieu, Père de Jésus Christ et notre Père qui ne cesse de nous chercher et de nous aimer. Désirons-nous vraiment de nous laisser trouver pour entrer dans cette « connaissance, communion » avec Lui ? Car le désir de Dieu pour nous suscite en nous notre désir de le connaître, de l’aimer à notre tour.
Car la vie éternelle, n’est pas la vie après la mort mais la vie de maintenant dans le présent tel qu’il est, et qui est appelée à être « Vie pleine », Vie d’amour. Cet amour vécu dans le cœur de Dieu ne s’épuisera jamais et se déploie après la mort.
Les péripéties de l’Église débutante nous interpellent dans cette période de confinement-dé-confinement.
Pour les compagnons de Jésus la mort et la Résurrection de Jésus étaient des évènements chocs. Il y avait un avant et un après. Pour eux ce fut un grand bouleversement. Et ils savent bien que l’après sera tout différent de l’avant et même plus, il faut l’inventer cet après et lui donner corps.
C’est dans cette même situation que nous nous trouvons aussi bien au niveau sociétal, ecclésial, psychoaffectif, économique etc…dans cette crise.
Comme nous, ils ont eu peur, très peur. Ils se sont enfermés pour se protéger, comme nous.
Et puis ils ont prié longuement en communauté avec Marie. Leurs cœurs se sont petit à petit apaisés. Sous le don de l’Esprit Saint ils se sont rendu compte qu’aux évènements ils ne pouvaient rien changer et qu’ils avaient le choix soit de se laisser diriger par les évènements et se laisser enchainer par eux ou bien avec la liberté du cœur décider de diriger les évènements et d’en tirer profit pour vivre et faire vivre ce qui constituait leur vraie vie : Jésus Christ Vivant et son Amour.
Paul en quittant les siens pour Jérusalem savait bien que ce ne serait pas tout rose. Il a prié pour découvrir la vraie dimension de la mission et une fois cette découverte faite, il nous dit qu’il veut mener à bien sa mission jusqu’à sa fin. Quel exemple de confiance et de fidélité pour nous.
Et nous, si nous demandions aujourd’hui à l’Esprit Saint de découvrir chacun et chacune de plus en plus notre vraie mission humaine et d’y rester fidèle jusqu’au bout.
Si nous demandions aujourd’hui de découvrir notre commune vocation d’enfants du même Père, frère et sœur de tous.
Comme Jésus nous avons à achever l’œuvre que le Père a confié à Jésus et à nous, pour qu’il soit glorifié c.à.d. qu’il ait sa juste place pour nous et dans ce monde.
Que l’Esprit saint nous éclaire et nous fortifie, qu’il nous donne sa sagesse pour que nous découvrions en vérité sans nous voiler la face la juste place du Père et du Fils dans nos vies et de là la juste place de toute personne qui croise notre route.
Bonne ouverture à l’accueil de l’Esprit.
Dora Lapière