Ascension du Seigneur – 21 mai 2020
Première Lecture | Actes 1, 1-11 |
Psaume | Psaume 46 (47), 2-3, 6-7, 8-9 |
Deuxième Lecture | Ephésiens 1, 17-23 |
Evangile | Matthieu 28, 16-20 |
Le message de la Parole de ce jour est d’une étonnante profondeur et intensité.
Nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises et nous redisons que La Parole s’explique et se comprend par La Parole biblique elle-même. Et aujourd’hui cela saute aux yeux.
Jésus a vécu avec ses disciples en Galilée et après sa mort il s’est fait voir par eux et leur demandait de rester à Jérusalem jusqu’à recevoir l’Esprit Saint.
Nous avons médité la peur des apôtres et des disciples dans laquelle nous avons retrouvé notre désarroi et comme eux nous avons pu et pouvons encore cheminer pour comme eux nous laisser transfigurer par l’Esprit.
Jésus nous promet de ne pas nous laisser orphelin mais de rester dans son amour et il nous laisse son commandement, c.à.d. sa directive pour plus de vie : rester en Lui et aimer comme le Père l’a aimé. Et pour cela il nous promet un défenseur, un protecteur, une force qui nous donne de l’audace, qui nous fait brûler d’amour.
Et puis « une nuée » le cache à leurs yeux. Cette nuée, manifestation discrète et divine qui accompagnait le peuple pendant sa traversée du désert, cette nuée lors de la transfiguration, cette nuée qui nous dit bien la présence de Dieu.
Et voilà les « deux hommes en blanc », qui nous rappellent aussi la présence divine comme les chérubins au temple, comme les deux hommes en blanc au tombeau vide lors de la résurrection.
Oui aussi bien par la nuée que par les deux hommes en blanc le narrateur nous dit clairement l’intervention divine.
Dieu parle, se manifeste.
« Pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? »
Comme le jour de Pâques nous étions invités de ne pas nous arrêter au tombeau vide et nous enfermer dans la mort, aujourd’hui la liturgie nous redit autrement que le Christ n’est pas dans le vide mais bien dans la Vie et que c’est en Galilée, dans « nos Galilée », nos quotidiens que nous avons à le trouver, à faire route avec Lui et à le laisser vivre à travers nous en accueillant son esprit.
La rencontre du Christ pascal ne se fait pas en dehors de l’histoire.
« Seul l’Esprit peut nous faire voir, dans l’obscurité de la vie de Jésus, l’éclat d’un amour transcendant, le point culminant de la communication de Dieu au monde, en même temps que la révélation de notre véritable humanité. »
Éloi Leclerc- Pâques en Galilée pg 109
Prions donc l’Esprit pour pouvoir dire avec Paul dans la deuxième lecture de ce jour Éphésiens 1,17…
« 17 Que le Dieu de Jésus Christ, notre Seigneur, le Père qui est dans la Gloire, se révèle à vous et vous donne un esprit de sagesse pour le connaître en vérité.
18 Qu’il illumine le regard de votre cœur ! Vous saurez alors quelle espérance s’offre à vous à la suite de son appel, et quel riche héritage, quelle gloire il a réservée à ses saints,
19 et quelle force extraordinaire il met en œuvre pour nous qui croyons.
C’est la même énergie toute-puissante 20 qui a agi dans le Christ quand il l’a ressuscité d’entre les morts et l’a fait siéger à sa droite dans le monde d’en-haut…..
…Il est la tête de l’Église, elle est son corps et en elle se déploie pleinement celui qui est tout en tous. »
Et de toute rencontre vraie avec le Ressuscité découle une mission universelle. ALLEZ et faites des disciples.
Puissions-nous aujourd’hui ne pas regarder le ciel dans le vide mais trouver le Ressuscité dans le concret de nos vies, telles qu’elles sont dans ce temps particulier et aussi entendre aujourd’hui : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. »
Bonne fête de l’Ascension et belle marche vers l’accueil, toujours plus profond, de l’Esprit qui nous fait vivre et qui est toute notre joie.
Dora Lapière