3e jeudi du Temps Pascal
Première Lecture | Actes 6, 1-7 |
Psaume | Psaume 32 (33), 1-2, 4-5, 18-19 |
Deuxième Lecture | 1Pierre 2, 4-9 |
Evangile | Jean 14, 1-12 |
Il y a quelques jours nous nous sommes émerveillés de cette communauté chrétienne débutante : « ils étaient assidus à la prière et mettaient tout en commun. »
Mais nous constatons, et c’est rassurant, que dans cette communauté débutante, les difficultés sont les mêmes que dans n’importe quelle communauté croyante. Les enthousiasmes , les cohérences et les radicalités du début s’estompent et très vite on tire la couverture de son côté. Certains élèvent la voix contre les inégalités qui se sont installées. Et ce qui est merveilleux c’est qu’ils sont non seulement entendus mais que les apôtres cherchent avec eux une solution au problème. C’est ensemble qu’ils trouvent une solution qui les agrée tous.
Ils proposent aux apôtres des personnes pour concrétiser le nouveau projet et après un temps de prière, ceux-ci leur imposèrent les mains.
Quelle belle ouverture, quelles belles démarches et quelle belle procédure. Rien n’est précipité et tout se fait de commun accord et dans la prière.
Peut-être que cette première communauté pourrait nous instruire et inspirer.
Même s’il y a des problèmes dans nos communautés actuelles, ensemble en fils et filles du même Père en se mettant dans la prière à l’écoute de sa Parole, nous pouvons trouver des solutions.
Car avec le psalmiste nous pouvons dire : « Dieu est fidèle aux siens, à ceux qui comptent sur lui… »
Aujourd’hui nous rendons grâce à Dieu pour cette Église débutante qui nous a transmis la foi dans le Christ Ressuscité. Nous rendons grâce pour notre mère Église qui par la structure de la liturgie nous prend depuis Pâques par la main pour nous conduire toujours plus profondément à la découverte du mystère du Ressuscité, Lui la pierre vivante. Lui en qui nous voyons le Père, Lui qui est la porte pour entrer dans la vraie Vie d’amour sans réserve et inconditionnel. Lui qui est le berger qui connait ses brebis et les appelle chacune par leur nom. Lui à qui nous pouvons faire confiance et qui illumine nos vies, étant La Lumière.
Lui qui est venu pour que nous ayons la Vie en abondance et qui fait de nous des vivants.
Même en ces temps difficiles, ces temps d’épreuves, optons-nous pour la Vie en vérité, c.à.d. la vraie Vie avec des valeurs humaines vraies, qui nous font grandir en humanité ? Optons-nous pour une place ajustée (juste) aux frères et sœurs en humanité et ajustée à Dieu qui nous offre, sans mérite de notre part, la Vie en surabondance ?
Ouvrons largement les oreilles de notre cœur et laissons-le battre au rythme de la confiance : « Que votre cœur, notre cœur, ne se trouble pas mais croyons en Dieu, Père de tous et en Jésus dans lequel il nous est devenu visible. »
« Je vous prendrai près de moi, de sorte que vous soyez aussi là où je suis »
A Marie-Madeleine Jésus ressuscité avait dit : « Je vais vers mon Père et votre Père vers mon Dieu et votre Dieu. »
En Lui et avec Lui notre demeure est dès ici et maintenant le cœur du Père. Osons-nous le croire vraiment ? Non du bout des lèvres mais de la profondeur de notre être ?
Nous aimons beaucoup Thomas, dans lequel nous nous retrouvons si bien et qui pose les questions qui nous habitent, sur le comment…
Et Jésus de nous répondre comme à Thomas : « ne te tracasse pas, si tu chemines avec moi, en vivant de mon esprit dans la mise debout de tout être qui croise ta route dans un amour gratuit, inconditionnel et sans réserve, alors tu vis de ma vie car je suis le chemin.
Moi, Jésus j’ai pleinement vécu ma relation filiale au Père, une relation vraie. La vérité n’est pas un concept mais une relation d’être en vérité entre frères et face au Père de tous.
Si tu fais ce chemin avec moi tu ne peux que vivre pleinement maintenant et pour toujours et demeurer dans le cœur de mon et ton Père, Père de tous. »
Dora Lapière