4ème dimanche de Pâques
Première Lecture | Actes 2, 14a.36-41 |
Psaume | Psaume 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6 |
Deuxième Lecture | 1 Pierre 2, 20b-25 |
Evangile | Jean 10, 1-10 |
Quelle merveille ce Pierre qui est tout changé, converti, quand il s’est ouvert à l’Esprit. Il prend la parole en public en ne reniant nullement sa solidarité avec ses racines juives et c’est accompagné par les onze qu’il s’adresse au peuple dont il partage les mêmes racines. Etonnant Pierre ! Et merveilleux ce que l’Esprit peut opérer quand nous ouvrons nos cœurs.
En entendant les paroles de Pierre, TOUS furent touchés au cœur.
Qu’aujourd’hui nous puissions témoigner de ce que nous avons vu, entendu et vécu avec le Christ, très simplement en vérité et de façon que la foule soit touchée au cœur. Retrouvons ou trouvons, la vraie fraternité, issue de notre filiation divine commune.
C’est le lien profond que Pierre avait avec Jésus et qu’il a, malgré son reniement, pu créer avec le Christ ressuscité, qui lui permet son témoignage. Creusons notre lien avec le Ressuscité, creusons notre abandon dans la foi en vérité, tels que nous sommes, sans fausse image de nous-même, sans fioriture mais vivons de ce lien d’amour qui nous fait vivre.
Nous aussi nous avons été oints à notre baptême pour être prophètes. L’avons-nous oublié ?
« Le Seigneur est mon pasteur qui me guide et protège » nous dit le psalmiste.
Avons-nous un guide ? Et si oui, qui est-il ?
Dans le premier testament Ct des Ct 1,7 nous entendons déjà : « Dis-moi, ô toi que mon cœur aime, où mènes-tu paître le troupeau ».
La Bien-aimée est à l’écoute : « dis-moi… », elle a créé un lien d’amour avec le Bien-Aimé, « ô toi que mon cœur aime. ». Elle se rend compte que son Bien-Aimé mène paître le troupeau, pas des individus seuls mais le troupeau.
Prenons le temps en ce jour d’écouter, de contempler en vérité le troupeau, la bergerie dont nous faisons partie ainsi que notre relation au berger, au pasteur qui est le Christ.
Accueillons aussi l’interpellation de prendre soin les uns des autres comme le bon pasteur prend soin de nous. Déposons toute hypocrisie et entrons en plein jour, à l’heure de midi, par la porte de la bergerie.
ÉCOUTONS, oui, écoutons la voix du pasteur qui nous parle dans les écritures.
Ouvrons nos cœurs et laissons-nous guider vers des prés d’herbe fraîche où il nous fait reposer. Peut-être pas les prés que nous aurions choisis mais ceux qui sont bons pour nous et qui nous nourrissent et recréent en ces temps éprouvants. Nous avons besoin d’air frais et d’eau fraîche. Que le Seigneur nous délivre de toute peur car il marche avec nous comme avec les disciples d’Emmaüs. Il monte dans notre barque de vie pour calmer la tempête houleuse dans laquelle nous essayons de naviguer et de pêcher. Et si nous l’écoutions et si nous avancions sur sa parole en écoutant sa voix ? Comme Jean qui le reconnaissait même de nuit au bord du lac, nous reconnaîtrons sa voix si familière et douce, pleine d’amour dans la nuit des temps que nous traversons.
Dora Lapière