Bonsoir à vous mes compagnons du désert

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Bonsoir à vous  mes compagnons du désert,

Le désert, le silence … et 

« Le Seigneur dit : « Sors et tiens-toi sur la montagne, devant le Seigneur : voici, le Seigner va passer. » Il y eut devant le Seigneur un vent fort et puissant qui érodait les montagnes et fracassait les rochers; le Seigneur n’était pas dans le vent. Après le vent, il y eut un tremblement de terre; le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre. Après le tremblement de terre, il y a un feu; le Seigneur n’était pas dans le feu. Et après le feu, le bruissement d’un souffle ténu. Alors, en l’entendant, Élie se voila le visage avec son manteau; il sortit et se tint à l’entrée de la caverne. (1 Rois 19,11-13) »

Pour nous aider à entendre ce « bruissement » :  la Prière du Père Charles Singer « Seigneur, pour un temps je me tairai et je T’écouterai » :

« Pour un temps je me tairai. De silence et de solitude, je m’entourerai,  et ce sera comme en plein désert.

Je T’écouterai, Seigneur, et je Te regarderai T’asseoir à la table de Zachée le voleur et ouvrir les yeux de l’aveugle ; pleurer la mort de Lazare, Ton ami, et remettre sur pied ceux qui n’en peuvent plus ; pardonner à ceux qui crient des injures, tout donner, ton Corps, ton Sang, ta Vie et ta Joie d’aimer sans rien retenir pour Toi.

Tes paroles, je Les savourerai, comme du pain frais au réveil. Je Les mettrai dans mon cœur et en moi. Elles couleront comme une musique. Je Les attacherai à mes mains et en moi, comme dans la terre, Elles creuseront des sillons. Pour vivre selon le cœur de Dieu, je brûlerai ce qui est inutile, mes colères et ma dureté, mes tristesses semblables à l’eau noire qui coule sous le pont, et mon désir d’avoir toujours raison. Je brûlerai au feu de Dieu et je jetterai les cendres, et mon cœur sera neuf comme le soleil du matin s’échappant du brouillard de la nuit.

Amen. »

Prenez bien soin de vous et de ceux que vous aimez et… aimez peut-être moins et à demain

Hélène Geas

Méditation – Prière – 5ème dimanche de Carême-29.03.2020

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Première Lecture :        Ézékiel 37 12–14
Psaume :                        Psaume 130
Deuxième Lecture :       Romains 8 8–11
Évangile :                        Jean 11 1–45

Avec le psalmiste du Ps 129 (130) avec Marthe et Marie nous sentons monter en nous ce même cri et les psaumes deviennent le concret de nos vies : « Des profondeurs je crie vers toi Seigneur, Seigneur, écoute mon appel ! Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière. »
Mais aussi avec eux je confesse, nous confessons, dans la foi : « J’espère, j’attends le Seigneur de toute mon âme, mon être, plus qu’un veilleur ne guette l’aurore….oui près du Seigneur est l’amour. »

Quand nous voyons ces corps inanimés, ces cercueils qui n’arrêtent de défiler, nous crions avec Ezéchiel : «Seigneur, ouvre nos tombeaux et fais remonter ton peuple. Ramène-nous sur la terre des vivants. »
Et Dieu dans son immense respect pour notre liberté ne nous répondrait il pas : « Je suis un Dieu d’alliance, je suis avec vous dans la lutte et vous aide à mobiliser tout ce qui vous êtes et ce que vous avez pour lutter pour la vie. Ne le voyez-vous pas dans le don si généreux et le combat de tant d’humains ? Dans la prière silencieuse et cachée de tant de priants ? Ne me voyez-vous pas dans la paix des cœurs malgré le déluge ?
Voulez-vous vraiment vivre l’amour et la solidarité ? Voulez-vous vraiment grandir en humanité ? Voulez-vous vraiment que vos chaines soient brisées ? Accueillerez-vous vraiment mon esprit d’amour, de partage, de justice, pour que vous viviez ? Le choix est devant vous : la vie ou la mort que choisissez-vous ? »

Et Jésus dans l’évangile me dit, comme tant de personnes de la première ligne dans cette crise mondiale, que lui aussi connaissait le danger de mort qui le guettait mais conscient de sa mission et de son alliance amicale il monte vers son ami Lazare.
Celui qui marche dans la lumière du jour, de l’amour, ne trébuche pas.

Donne-nous Seigneur de marcher dans l’amour et la gratuité sans compter.
Donne-nous de devenir sur ta Parole des vivants pour faire vivre et manifester ton amour. Car : « Celui qui croit en Jésus, même s’il meurt, vivra. »
« Le corps, il est vrai, reste marqué par la mort mais l’esprit nous fait vivre. »

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Méditation – Prière – Vendr-27.03.2020- 4ième semaine Carême

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  • Première Lecture :       Sagesse 2 1–22
  • Psaume :                       Psaume 34 17–21, 23
  • Évangile :                      Jean 7 2, 10, 14, 25–30

Ce dimanche nous avons médité la guérison de l’aveugle de naissance.
Et aujourd’hui nous entendons dans le livre de la sagesse que la méchanceté peut rendre aveugle.

Oui Seigneur prend pitié de nous quand dans ce temps d’épreuve nous ne pensons qu’à nous-mêmes en faisant des emplettes ou en organisant notre temps. Ouvre les yeux de notre cœur et guéris la cécité de notre être. Oui, prends pitié de nous.
Entends ceux qui t’appellent dans la crise actuelle, toi qui es proche du cœur brisé. Délivre-nous de toutes nos angoisses.

Dans l’évangile nous sommes frappés par la lucidité, le réalisme et la discrétion de Jésus.
Il connait le danger et monte à Jérusalem en secret.
Au temple il ne peut pas s’empêcher d’enseigner.
Son entourage se questionne : ils pensent que ce serait bien le Christ. Ils se questionnent aussi à propos de leurs chefs : « auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ ? »
Son entourage croit le connaître, mais non….
O combien est il difficile de nous défaire des opinions toute faite sur Dieu, sur Jésus, sur les autres. Nous croyons savoir et connaître et ainsi nous enfermons l’autre, empêchons l’autre d’évoluer et de grandir et nous nous enfermons nous-mêmes.
Comme Jésus nous ne sommes pas là de par nous même. La vie est un immense cadeau qui nous est offert.
La mission que nous avons dans ce monde est comme celle de Jésus toujours une mission de service qui nous est confiée, une mission d’humain d’après le cœur de Dieu qui est lent à la colère et plein d’amour.
Prions ce jour les uns pour les autres en demandant le cadeau de nous laisser instruire pour toujours con-naître (naître à) davantage Jésus et les personnes que nous rencontrons. Prions en demandant la liberté intérieure en étant délivré de nos jugements souvent si superficiels et enfermants.

Portons notre monde et l’humanité dans la prière en grande communion spirituelle devant ce Dieu, Père de Jésus et notre Père qui entend le cri de son peuple. Demandons Lui force et courage pour ceux et celles qui sont en première ligne dans la lutte contre le Covid 19.
Demandons lui force pour les malades, paix pour ceux qui meurent, courage pour leurs familles et de soutenir tous ceux et celles qui souffrent de quelque sorte que ce soit de cette tragédie.
Prions pour les responsables politiques, économiques et religieux, qu’ils prennent des décisions ajustées aux intérêts de tous en servant leurs frères et sœurs.
Prions pour nous tous que nous soyons de citoyens civiques, fraternels et solidaires soucieux du bien de tous.

Dora Lapière

Mercredi 25.03.2020-Annonciation

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Annonciation

  • Première Lecture :        Isaïe 7 10–14
  • Psaume :                        Psaume 40 7–11
  • Deuxième Lecture :      Hébreux 10 5–10
  • Évangile :                      Luc 1 26–38

Dans ces moments difficiles nous avons du abandonner beaucoup de signes habituels pour découvrir une autre façon de vivre ensemble et peut-être aussi découvrir la signification relative, culturelle des signes et des rites. Nous sommes invités d’aller au-delà des signes, au-delà des rites pour creuser profond.
Et le prophète de répondre : « Dieu lui-même donnera un signe. »
Et le signe qu’il donnera est un signe de fécondité, un signe qui donne la Vie et qui sauve, qui met debout. C’est lui, Dieu qui en a l’initiative. C’est toujours Lui qui fait le premier pas. Il est avec nous.
Et aussi pour Marie, Dieu a fait le premier pas. Elle a pu découvrir comme chacun et chacune de nous sa mission. Elle a découvert que Dieu est avec elle. Et elle en est bouleversée.
Aujourd’hui nous avons comme Marie à entendre : « Le seigneur est avec toi, tu es comblé/e de l’amour gratuit de Dieu. »
Cela nous dépasse tellement que nous aussi nous sommes bouleversé/e/s.
Et à nous aussi est dit : « ne crains pas l’Esprit de Dieu viendra sur vous et vous rendra capables, ajusté/e/s pour mettre au monde le Christ, l’Amour, qui sauve »
Comme Marie et avec elle nous sommes invité/e/s à entrer dans ce projet de Dieu. Mais ce Dieu de la Bible est tellement discret qu’il ne brusque rien et qu’il respecte notre liberté notre acquiescement.
Comme Marie nous avons la liberté de notre réponse.

Nous pouvons prier le « Je vous salue Marie » autrement résonner en nous.
Comme à Marie, Dieu dit à chacun de nous :

Réjouis toi,… tu es comblé/e de l’amour gratuit de Dieu, car le Seigneur est avec toi. Et ainsi tu deviens une bénédiction parmi les humains et tu es appelé/e à donner corps au Christ dans le monde d’aujourd’hui.
Et toi Marie qui es entrée pleinement dans le projet de Dieu, prie pour nous
pour que nous entendions sa Parole et devenions dociles à l’action discrète de l’Esprit à chaque instant de notre vie jusque dans la mort.

Bonne fête de l’annonciation, devenons des vivants, annonciateurs de Vie.

Dora Lapière

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Carême particulier : la traversée du désert

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La Speranza en Italie ces jours-ci, c’est le ciel d’un bleu dépollué et provocant, c’est le soleil qui brille obstinément sur les rues désertes, et qui s’introduit en riant dans ces maisonnées qui apprennent à redevenir familles.

La Speranza ce sont ces post-it anonymes par centaines qui ont commencé à couvrir les devantures fermées des magasins, pour encourager tous ces petits commerçants au futur sombre, à Bergame d’abord, puis, comme une onde d’espérance – virale elle aussi – en Lombardie, avant de gagner toute l’Italie : « Tutto andrà bene <3 » (et comment ne pas penser à ces paroles de Jésus à Julienne de Norwich « …ma tutto sarà bene e tutto finirà bene »),
La Speranza c’est la vie qui est plus forte et le printemps qui oublie de porter le deuil et la peur, et avance inexorablement, faisant verdir les arbres et chanter les oiseaux.

La Speranza ce sont tous ces professeurs exemplaires qui doivent en quelques jours s’improviser créateurs et réinventer l’école, et se plient en huit pour affronter avec courage leurs cours à préparer, les leçons online et les corrections à distance, tout en préparant le déjeuner, avec deux ou trois enfants dans les pattes.

La Speranza, tous ces jeunes, qui après les premiers jours d’inconscience et d’insouciance, d’euphorie pour des « vacances » inespérées, retrouvent le sens de la responsabilité, et dont on découvre qu’ils savent être graves et civiques quand il le faut, sans jamais perdre créativité et sens de l’humour : et voilà que chaque soir à 18h, il y aura un flashmob pour tous… un flashmob particulier. Chacun chez soi, depuis sa fenêtre… et la ville entendra résonner l’hymne italien, depuis tous les foyers, puis les autres soirs une chanson populaire, chantée à l’unisson. Parce que les moments graves unissent.

La Speranza, tous ces parents qui redoublent d’ingéniosité et de créativité pour inventer de nouveaux jeux à faire en famille, et ces initiatives de réserver des moments « mobile-free » pour tous, pour que les écrans ne volent pas aux foyers tout ce Kairos qui leur est offert.

La Speranza – après un premier temps d’explosion des instincts les plus primaires de survie (courses frénétiques au supermarché, ruée sur les masques et désinfectants, exode dans la nuit vers le sud…) – ce sont aussi les étudiants qui, au milieu de tout ça, ont gardé calme, responsabilité et civisme… qui ont eu le courage de rester à Milan, loin de leurs familles, pour protéger leurs régions plus vulnérables, la Calabre, la Sicile… mais surtout qui résistent encore à cet autre instinct primaire de condamner et de montrer du doigt pleins de rage ou d’envie, ceux qui n’ont pas eu la force de se voir un mois isolés, loin de leur famille, et qui ont fui.

La Speranza c’est ce policier qui, lors des contrôles des « auto-certificats » et tombant sur celui d’une infirmière qui enchaîne les tours et retourne au front, s’incline devant elle, ému :
« Massimo rispetto ».

Et la Speranza bien sûr, elle est toute concentrée dans cette « camicia verde » des médecins et le dévouement de tout le personnel sanitaire, qui s’épuisent dans les hôpitaux débordés, et continuent le combat. Et tous de les considérer ces jours-ci comme les véritables « anges de la Patrie ».

Mais la Speranza c’est aussi une vie qui commence au milieu de la tourmente, ma petite soeur qui, en plein naufrage de la Bourse, met au monde un petit Noé à deux pays d’ici, tandis que tout le monde se replie dans son Arche, pour la « survie », non pas des espèces cette fois-ci, mais des plus vulnérables.

Et voilà la Speranza, par-dessus tout : ce sont ces pays riches et productifs, d’une Europe que l’on croyait si facilement disposée à se débarrasser de ses vieux, que l’on pensait cynique face à l’euthanasie des plus « précaires de la santé »… les voilà ces pays qui tout d’un coup défendent la vie, les plus fragiles, les moins productifs, les « encombrants » et lourds pour le système-roi, avec le fameux problème des retraites…
Et voilà notre économie à genoux. À genoux au chevet des plus vieux et des plus vulnérables.
Tout un pays qui s’arrête, pour eux…

Et en ce Carême particulier, un plan de route nouveau : traverser le désert, prier et redécouvrir la faim eucharistique. Vivre ce que vivent des milliers de chrétiens de par le monde. Retrouver l’émerveillement. Sortir de nos routines…

Et dans ce brouillard total, naviguer à vue, réapprendre la confiance, la vraie. S’abandonner à la Providence.

Et apprendre à s’arrêter aussi. Car il fallait un minuscule virus, invisible, dérisoire, et qui nous rit au nez, pour freiner notre course folle.

Et au bout, l’espérance de Pâques, la victoire de la vie à la fin de ce long carême, qui sera aussi explosion d’étreintes retrouvées, de gestes d’affection et d’une communion longtemps espérée, après un long jeûne.

Et l’on pourra dire avec saint François « Loué sois-Tu, ô Seigneur, pour fratello Coronavirus, qui nous a réappris l’humilité, la valeur de la vie et la communion ! ».

Courage, n’ayez pas peur : Moi, j’ai vaincu le monde ! (Jn 16, 33)

Lu pour nous par Suzanne Carabin, Dison

Dimanche 21 mars 4ème Dim Carême : Méditation-Prière

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Lectures :
  • 1 S 16,1b.6-7.10-13a
  • Ps 22 (23) ,1-2ab, 2c-3, 4, 5,6
  • Ep  5,8-14
  • Jn 9,1-41

L’expérience de ce que nous traversons rejoint bien le sens de la première lecture. Méfions nous des apparences, nous nous croyions forts, intouchables, riches, nous avions confiance dans nos technologies et en un clin d’œil tout a basculé.

Est-ce que la vraie richesse de l’humanité ne serait ce pas le trésor du cœur ? là où nous gardons « le troupeau » ? là où nous prenons soin les uns des autres, là où nous osons descendre dans nos déserts pour découvrir qui nous sommes vraiment et acceptons de marcher avec les autres ?  Et quand nous osons être vraiment qui nous sommes en ne nécessitant plus de fioritures, de fausses images de nous-mêmes, Dieu peut nous rejoindre car nous Lui avons fait de la place et il nous oint pour notre vraie vocation et dignité humaine au service des frères.

Avec le psalmiste osons faire confiance car même si nous traversons les ravins de la mort nous n’avons pas à craindre notre destruction définitive, la destruction de l’amour. Oui en ces jours si difficiles pour l’humanité l’amour divin est devenu visible et palpable en tant de simples gestes de solidarité et de sollicitude, devenu visible en tant de courage héroïque dans tant de personnes qui se battent pour la Vie et contre le virus.

Oui Seigneur Tu es notre berger dans tant de bergers que nous rencontrons sur notre route.

Demandons au Seigneur de nous conduire en enfants de lumière tournés vers Lui et vers les autres sans nous replier sur nous-mêmes comme S. Paul nous le suggère.

Gardons notre juste place de créature responsable et fragile en relation filiale avec le Père, notre Père et celui de toute l’humanité et demandons-Lui de prendre pitié de nous dans notre fragilité et de nous donner la paix intérieure et la confiance pour être créatifs dans nos engagements interrelationnels.

Prions aujourd’hui pour ceux qui souffrent sous quelque forme que ce soit de cette crise et pour ceux qui tentent d’endiguer les nuisances et de faire face au drame. Que le Seigneur leur donne d’être de vrais bergers, humbles, soucieux du bien-être de tous et qu’Il les fortifie dans leur combat.

Prions pour chacun de nous : que nous soyons responsables et prêts à vivre les contraintes nécessaires pour le bien de TOUS.

Prions pour l’humanité entière qu’elle n’oublie jamais sa solidarité humaine profonde en vue de la Vie de TOUS

Bon dimanche à vous, à nous, premier jour de la semaine, jour de la Vie

Dora Lapière

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A vous mes compagnons du désert (confinement)

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A  vous  mes compagnons du désert (confinement),

Le désert, le silence … et 

« Le Seigneur dit : « Sors et tiens-toi sur la montagne, devant le Seigneur : voici, le Seigner va passer. » Il y eut devant le Seigneur un vent fort et puissant qui érodait les montagnes et fracassait les rochers; le Seigneur n’était pas dans le vent. Après le vent, il y eut un tremblement de terre; le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre. Après le tremblement de terre, il y a un feu; le Seigneur n’était pas dans le feu. Et après le feu, le bruissement d’un souffle ténu. Alors, en l’entendant, Élie se voila  le visage avec son manteau; il sortit et se tint à l’entrée de la caverne. (1 Rois 19,11-13) »

Pour nous aider à entendre ce « bruissement » : La Prière du Père Charles Singer « Seigneur, pour un temps je me tairai et je T’écouterai » :

« Pour un temps je me tairai. De silence et de solitude, je m’entourerai,  et ce sera comme en plein désert.
Je T’écouterai, Seigneur, et je Te regarderai T’asseoir à la table de Zachée le voleur et ouvrir les yeux de l’aveugle ; pleurer la mort de Lazare, Ton ami, et remettre sur pied ceux qui n’en peuvent plus ; pardonner à ceux qui crient des injures, tout donner, ton Corps, ton Sang, ta Vie et ta Joie d’aimer sans rien retenir pour Toi.
Tes paroles, je Les savourerai, comme du pain frais au réveil. Je Les mettrai dans mon cœur et en moi. Elles couleront comme une musique. Je Les attacherai à mes mains et en moi, comme dans la terre, Elles creuseront des sillons. Pour vivre selon le cœur de Dieu, je brûlerai ce qui est inutile, mes colères et ma dureté, mes tristesses semblables à l’eau noire qui coule sous le pont, et mon désir d’avoir toujours raison. Je brûlerai au feu de Dieu et je jetterai les cendres, et mon cœur sera neuf comme le soleil du matin s’échappant du brouillard de la nuit.
Amen. »

Prenez bien soin de vous et de ceux que vous aimez et… aimez peut-être moins et à demain

 Hélène Geas

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Jeudi 19 mars fête de St. Joseph

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Lectures :

  • 2 S 7, 4-5a.12-14a.16
  • Ps 88,2-3,4-5,27.29
  • Rm 4,13.16-18.22
  • Mt 1, 16.18-21.24a

Méditation et prière de la Parole

Oui, c’est de NUIT que la Parole du Seigneur fut adressée au prophète Nathan.

C’est de nuit qu’il reçoit sa mission d’aller dire….

Et qu’est-ce qu’il doit dire ?

  • un message de la fidélité de Dieu au-delà la mort.
  • un message de l’alliance de Dieu : « Moi, je serai pour lui un père ; et lui sera pour moi un fils. »

Aussi dans notre nuit d’aujourd’hui le Seigneur parle et nous redit sa fidélité et son alliance dans la solidarité et la sollicitude que nous sommes appelés de vivre pour le bien-être de tous.

Nous sommes invités de répondre avec le psalmiste : « Tu es mon Père, mon Dieu, mon roc et mon salut. »

Et Paul dit aux Romains que ce n’est pas la loi et les règles qui nous ajustent à Dieu mais bien la foi, c.à.d. la confiance et notre attitude filiale.

Et c’est à cette confiance et cet abandon que Joseph et Marie comme chacun de nous sont invités : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse… »

O combien d’actualité cette peur qui nous habite, qui nous étouffe. Ne crains pas et fais confiance à la Vie et tes responsabilités civiques même si c’est difficile, même si tu ne comprends pas toujours. Marche comme et avec ce jeune couple, Marie et Joseph, dans la nuit pour que la lumière de l’amour puise jaillir.

Seigneur, j’ai confiance en toi, toi Dieu fidèle, mon roc. Même quand la vie est difficile et dure tu es comme toujours avec nous, dans la fidélité devenue visible en Jésus.

Comme Joseph donne-nous la grâce du saut dans l’accueil de l’imprévu, augmente en nous la confiance, éclaire nous dans les routes à prendre.

Prends soin, Seigneur, des personnes vulnérables et isolées et de tous ceux et celles qui doivent prendre des décisions difficiles.

 Prends soin, Seigneur, des malades et des personnes lésées.

Prends soin, Seigneur, des soignants et donne leur les forces nécessaires pour lutter et soigner.

Seigneur, nous te rendons grâce d’être avec nous et à nos côtés dans l’épreuve que nous vivons, fais de nous des frères et sœurs en vérité, qui choisissent la Vie.

Dora Lapiere