J’écris cette réflexion au moment des commémorations des attentats de Bruxelles. Lorsqu’ils ont été commis, leur origine religieuse était largement mise en avant, par la presse et dans les discussions privées. Très vite, il y a eu des témoignages de solidarité, de courage, de pardon. Aujourd’hui, à l’occasion des commémorations, nous avons aussi le témoignage de personnes qui se sont reconstruites ou sont sur le chemin de cette reconstruction. Mais dans tous ces témoignages, pas ou très peu d’allusion à la religion ou à des valeurs d’inspiration religieuse et à l’impact positif qu’elles ont pu avoir.
Je ne vais pas parler pour ces personnes, ne sachant pas ce qu’elles vivent au niveau spirituel. Mais lors de rencontres et d’animations, j’entends régulièrement des personnes expliquer que leur foi est un soutien dans les moments difficiles. Elles prient, elles vont dans une église. Elles ne vivent pas un miracle, mais elles trouvent dans la relation à Dieu ou dans la présence d’autres personnes, soutien, réconfort, force intérieure, courage pour aller de l’avant, parfois pour pardonner.
Pour d’autres, ce sont leurs valeurs inspirées par la religion qui les poussent de l’avant et les aident à vivre de manière positive ce que la vie leur impose de difficile. Bien sûr, ce n’est pas un long fleuve tranquille, tout ne s’arrange pas, mais ce sont des rencontres et des valeurs qui les soutiennent et les aident.
Nous approchons de Pâques. Nous célébrerons la mort et la Résurrection de Jésus. Nous célébrerons aussi sa présence vivante et agissante au cœur de nos vies. Après sa Résurrection, Jésus se manifeste à Marie-Madeleine et d’autres femmes et aux disciples. Ils sont brisés, anéantis par la mort de Jésus. Lui-même vient les remettre debout. Aujourd’hui encore, Il vient à nous, au cœur de nos vies, au cœur de nos épreuves pour nous aider à nous remettre debout et à nous reconstruire lorsque c’est nécessaire. Il agit en nous à travers notre vie intérieure, la présence d’autres personnes et les valeurs qu’Il nous a transmises.
Le savons-nous, le vivons-nous ainsi, Le reconnaissons-nous ? Pour un certain nombre de personnes, la réponse est clairement « oui ». A l’occasion de notre fête de Pâques, je nous le souhaite à tous. Que le message de la Résurrection « Il est Vivant » et que la rencontre avec le Ressuscité lors des célébrations nous accompagnent et nous soutiennent dans ce que nous vivons. Qu’ils soient source de reconnaissance lorsque nous y trouvons réconfort, force, courage.
François-Xavier Jacques (Curé-doyen)