Mercredi 20 mai 19h: messe de semaine célébrée sur RCF par notre doyen Stanis Kanda

Chers amis de la région Verviers-Ardennes,

Joie que la messe RCF de ce jour à 19h00 soit célébrée par le doyen de Verviers, Stanis Kanda.

Tous les moyens de connexion sont repris ci-dessous.

« Au dieu inconnu »Célébration du mercredi 20 mai à 19h00 de la 6ème Semaine du Temps Pascal Cette célébration est présidée par Stanislas Kanda Kanyemesha, Doyen de Verviers, Curé de l’UP Jean XXIII – Val de Vesdre 
Cette prière est retransmise en direct depuis les studios de RCF Liège en bord de Meuse. Lectures  AELF : https://www.aelf.org/2020-05-20/romain/messe1è lecture : Ce que vous vénérez sans le connaître, voilà ce que, moi, je viens vous annoncer Ac 17, 15Psaume 148 Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire. Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le dans les hauteurs.Evangile : L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière Jn 16, 12 Priez en union et voyagez avec RCF. La messe ou le culte depuis Liège à 19h00, suivie par le chapelet de Lourdes à 20h00 et en prière avec les frères de Taizé à 20h30, ce n’est possible que sur votre radio RCF J.
 Merci pour les nombreuses intentions de prière reçues à intentions@rcf.be.Elles sont publiées sur les pages RCF et CathoBelVous pouvez nous suivre en direct ou en replay :
– Direct Radio Bxl 107.6 FM, Liège 93.8 FM, 1RCF Belgique en DAB+ 
– Direct  audio internet www.rcf.be ou App RCF sur smartphone
– Replay audio internet : messes et culte de 19h00 en semainemesse du samedi 17h00 anticipée du dimancheTriduum Pascal 8-12 avril 2020
– Direct &Replay vidéo sur nos pages Facebook: Bxl, Liège1RCF Belgique
– Tout le dispositif est repris sur notre page : https://rcf.be/messes-confinees

Méditation-Prière – Jeudi de l’Ascension

Ascension du Seigneur – 21 mai 2020

Première LectureActes 1, 1-11
PsaumePsaume 46 (47), 2-3, 6-7, 8-9
Deuxième LectureEphésiens 1, 17-23
EvangileMatthieu 28, 16-20

Le message de la Parole de ce jour est d’une étonnante profondeur et intensité.
Nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises et nous redisons que La Parole s’explique et se comprend par La Parole biblique elle-même. Et aujourd’hui cela saute aux yeux.
Jésus a vécu avec ses disciples en Galilée et après sa mort il s’est fait voir par eux et leur demandait de rester à Jérusalem jusqu’à recevoir l’Esprit Saint.
Nous avons médité la peur des apôtres et des disciples dans laquelle nous avons retrouvé notre désarroi et comme eux nous avons pu et pouvons encore cheminer pour comme eux nous laisser transfigurer par l’Esprit.
Jésus nous promet de ne pas nous laisser orphelin mais de rester dans son amour et il nous laisse son commandement, c.à.d. sa directive pour plus de vie : rester en Lui et aimer comme le Père l’a aimé. Et pour cela il nous promet un défenseur, un protecteur, une force qui nous donne de l’audace, qui nous fait brûler d’amour.
Et puis « une nuée » le cache à leurs yeux. Cette nuée, manifestation discrète et divine qui accompagnait le peuple pendant sa traversée du désert, cette nuée lors de la transfiguration, cette nuée qui nous dit bien la présence de Dieu.
Et voilà les « deux hommes en blanc », qui nous rappellent aussi la présence divine comme les chérubins au temple, comme les deux hommes en blanc au tombeau vide lors de la résurrection.
Oui aussi bien par la nuée que par les deux hommes en blanc le narrateur nous dit clairement l’intervention divine.
Dieu parle, se manifeste.

« Pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? »

Comme le jour de Pâques nous étions invités de ne pas nous arrêter au tombeau vide et nous enfermer dans la mort, aujourd’hui la liturgie nous redit autrement que le Christ n’est pas dans le vide mais bien dans la Vie et que c’est en Galilée, dans « nos Galilée », nos quotidiens que nous avons à le trouver, à faire route avec Lui et à le laisser vivre à travers nous en accueillant son esprit.
La rencontre du Christ pascal ne se fait pas en dehors de l’histoire.

« Seul l’Esprit peut nous faire voir, dans l’obscurité de la vie de Jésus, l’éclat d’un amour transcendant, le point culminant de la communication de Dieu au monde, en même temps que la révélation de notre véritable humanité. »

Éloi Leclerc- Pâques en Galilée pg 109

Prions donc l’Esprit pour pouvoir dire avec Paul  dans la deuxième lecture de ce jour Éphésiens 1,17

«   17 Que le Dieu de Jésus Christ, notre Seigneur, le Père qui est dans la Gloire, se révèle à vous et vous donne un esprit de sagesse pour le connaître en vérité.
     18 Qu’il illumine le regard de votre cœur ! Vous saurez alors quelle espérance s’offre à vous à la suite de son appel, et quel riche héritage, quelle gloire il a réservée à ses saints,
19 et quelle force extraordinaire il met en œuvre pour nous qui croyons.
C’est la même énergie toute-puissante  20 qui a agi dans le Christ quand il l’a ressuscité d’entre les morts et l’a fait siéger à sa droite dans le monde d’en-haut…..
…Il est la tête de l’Église, elle est son corps et en elle se déploie pleinement celui qui est tout en tous. »

Et de toute rencontre vraie avec le Ressuscité découle une mission universelle. ALLEZ et faites des disciples.

Puissions-nous aujourd’hui ne pas regarder le ciel dans le vide mais trouver le Ressuscité dans le concret de nos vies, telles qu’elles sont dans ce temps particulier et aussi entendre aujourd’hui : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. »

Bonne fête de l’Ascension et belle marche vers l’accueil, toujours plus profond, de l’Esprit qui nous fait vivre et qui est toute notre joie.

Dora Lapière

Dispositions pour les funérailles à partir du 18 mai

Funérailles dans les églises : cadre des dispositions des funérailles (du 18 /05/2020).

L’arrêté du Gouverneur de police de Liège de ce 18 mai 2020 abrogeant celui du 14 avril portant sur l’organisation des funérailles nous donne de franchir un pas dans l’accueil des familles pour organisation de funérailles pendant cette période de la pandémie.

Laissant une marge de discernement aux équipes pastorales respectives de nos 4 Unités Pastorales, nous pouvons avancer un cadre des dispositions suivantes pour notre doyenné :

  1. Les demandes de cérémonies religieuses reviennent dans nos églises, lieu ordinaire du culte catholique ;
  2. En concertation avec les familles et les services des pompes funèbres, nous ne pouvons accueillir que 30 personnes maximum, célébrants compris, dans l’église lors desdites cérémonies religieuses ; en cas d’impossibilité de s’en tenir à ce nombre, l’arrêté recommande « d’organiser   une présence des participants en alternance » en concertation avec l’ensemble des acteurs (famille, pompes funèbres).
  3. Garder la pratique des contacts téléphoniques et numériques avec la famille pour la préparation et la communication des consignes pour le déroulement dans des bonnes conditions (respect des valeurs humaines et religieuses).
  4. Pour rester attentifs aux mesures de sécurité lors de ces célébrations, il est recommandé à nos équipes pastorales et de funérailles d’être attentifs (ou vigilants) aux consignes concernant :
  5. La distanciation sociale : disposer des personnes en gardant entre  lles  la distance nécessaire de part et d’autre (saut de lignes, de chaises, etc.) selon les possibilités qu’offre l’église.

Cette mesure devant être de mise au défilé d’hommage, il serait idéal de ne laisser qu’une seule personne à la fois s’avancer vers le cercueil ;

  • Le port des masques : comme en tout endroit public, le port est souhaité et doit être rappelé lors des préparations avec les familles ;
  • Les soins des mains : on disposera de gel désinfectant pour les célébrants sur les autels des églises.

Cette mesure d’attention aux mains étant de rigueur, il serait dès lors bien d’interdire au public de toucher le cercueil et   de s’exprimer par d’autres gestes parlant (tracé du signe de croix, arrêt silencieux, inclinaison sobre devant le corps, etc.)

Dans le même esprit sera aussi supprimée la présentation des condoléances au sortir des églises.

Merci de votre bonne collaboration pour essayer de gérer au mieux l’accompagnement des familles dans des conditions particulièrement difficiles, avec humanité et professionnalisme.

Unis dans la même Espérance.

Stanis Kanda, curé doyen

Fichier PDF avec les directives diocésaines pour les funérailles

Qu’est-ce qu’être vivant ?

Qu’est-ce qu’être vivant ? En ces premiers jours de début de déconfinement, cette question pour le moins fondamentale et universelle travaille Véronique Margron.

Après nos 55 jours passés confinés, pour la plupart d’entre nous, à entendre qu’il fallait rester-à-la-maison afin de protéger les autres et ne pas faire imploser nos services de réanimation, aujourd’hui voilà qu’il faut sortir. Sortir alors que le virus, s’il circule moins, reste pourtant actif, toujours là, menaçant, inquiétant, invisible.

Alors au-delà des raisons économiques, éducatives aussi, pourquoi sortir ? Je repense à Anne Dufourmantelle, psychanalyste et philosophe, à l’humanité exceptionnelle et qui se tua accidentellement, il y a bientôt trois ans, en sauvant deux enfants de la noyade. Dans un beau livre sur l’éloge du risque, elle débute ainsi : « la vie est un risque inconsidéré pris par nous, les vivants ». Voilà. Voilà la raison de sortir.

Si hier pour rester vivant et ne pas nuire à autrui, il nous fallait rester calfeutrer, aujourd’hui, pour rester vivant, il nous faut sortir. Entre le devoir de se protéger et le devoir de retourner au danger de la vie, il faut se frayer un chemin. « Vivre dans l’amplitude », écrivait de son côté le philosophe tchèque Patočka, disparu sous la torture.

Il n’y a pas de petits risques : aimer, marcher, consoler, penser, parler, grandir, partir, travailler, construire… c’est à chaque fois le risque de vivre qui se dit, du creux de l’incertitude, du danger.
Et c’est bien parce qu’il y a un danger, qu’il nous faut refuser le repli, agir et demeurer dans une solidarité active les uns et les autres et les uns pour les autres. Accueillir notre peur, l’apprivoiser afin qu’elle ne vienne pas nous paralyser, nous verrouiller.

Le risque ou l’alliage du courage et de la liberté, dont tous ceux qui ont pris soin de nous et de notre société ont indiqué, presque ordinairement, le chemin.

Alors sortir avec précaution, avec attention et sens aigu de la responsabilité afin de ne pas mettre l’autre en danger. Oui absolument. Mais sortir et retisser du lien, de la relation, de la vie

Véronique Margron
Edito Rcf, 12 mai 2020

Méditation – Prière – 6e dimanche de Pâques

6e dimanche de Pâques

Première LectureActes  8, 5-8.14-17
PsaumePsaume 65 (66), 1-3a, 4-5, 6-7a, 16.20
Deuxième Lecture1 Pierre 3, 15-18
EvangileJean 14, 15-21

Comme nos résistances d’oreille et de cœurs sont bien connues, la liturgie répète et répète et nous nourrit par petite bouchée.

Le courage et la fougue des apôtres et disciples sont remarquables et interpellant. Vraiment ils sont transformés. Eux si peureux après la mort de leur maître vont partout même chez leurs ennemis les Samaritains. Et en plus la population accueille leur message à cause de ce qu’ils sont et font. Remarquable est cette cohérence et cette harmonie entre ce qu’ils proclament et ce qu’ils vivent.

Est-ce que Jésus ne nous avait pas dit : « Ceux là sont mais frères, qui FONT la volonté de mon Père et non ceux qui me proclament des bouts des lèvres. » Et il y a quelques jours : « Vous êtes mes amis si vous gardez mes commandements. Et voici mes commandements : aimez-vous les uns les autres comme le Père m’a aimé. »

La liturgie ne cesse de nous dire et redire notre vraie nature, notre noblesse de créatures re-créées en Christ : « Le vieil homme est mort et vous êtes des nouvelles créatures en Christ. Avec Lui vous êtes entrainés dans le cœur divin. »

Oui, nous avons déjà entendu si souvent cela. Nous sommes invités de  laisser vraiment pénétrer ces Paroles dans notre être et de les intégrer  petit à petit, à notre rythme, dans notre vie quotidienne. Laissons-les, jour après jour, heure après heure, tomber dans nos cœurs comme la brume du matin qui féconde la terre.

Car nous savons par expérience que cela ne va pas de soi et Pierre nous le dit : « il faut défendre l’espérance qui nous habite mais avec calme et respect. »

C’est en demeurant avec le Christ, en Lui que l’Esprit nous est donné et nous transforme.    « Qui me voit, voit le Père, qui m’accueille, accueille le Père. Le Père et moi nous sommes un » 
Nos cœurs sont lents à croire, c.à.d. à faire confiance et à s’abandonner. Et comme les disciples nous avons besoin de temps et de rester en communauté en prière avec Marie pour nous laisser transformer toujours de plus en plus en amour gratuit et inconditionnel pour tous.
Après sa mort Jésus s’est toujours manifesté à ceux qui avaient fait route avec Lui, aux croyants. C’est avec les yeux de la foi qu’ils l’ont reconnu. Et pour l’Esprit Jean nous dit :

 «  Moi, (Jésus) de mon côté, je demanderai au Père de vous donner un autre Protecteur qui sera pour toujours avec vous.  C’est l’Esprit de Vérité que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas. Mais vous, vous le connaissez, puisqu’il est avec vous et demeure en vous. »

Le Christ intercède pour nous. Si nous vivons avec le Christ, son esprit est en nous et si nous demeurons en Christ, son Esprit demeure en nous.

Ouvrons et abandonnons nos cœurs, non à des idées, mais à cette relation toujours de plus en plus intime avec le Christ qui marche avec nous sur le chemin de la Vie, là où nous sommes, là où nous en sommes et qui dévoile pour nous les écritures dans lesquelles nous pouvons le découvrir, qui prend le repas avec nous et qui partage le pain pour que nous faisons de même en devenant pain rompu et vie donnée comme Lui, avec Lui et en Lui pour tous sans exception.

Prions en ces jours intensément les uns pour les autres pour que nos cœurs deviennent de plus en plus brûlants et que nous entendions La parole de VIE.
Prions aussi pour l’Église, le peuple en marche et ses responsables pour que l’audace de la foi nous habite tous avec respect les uns pour les autres.
Prions pour que tous et chacune et chacun nous acceptions d’entrer dans cette transformation pour la Vie.
Prions pour tout ceux qui peinent et qui souffrent de cette pandémie, que par solidarité nous vivions en être responsables et agissions avec respect.

Bonne route vers la fête de l’Ascension pour nous laisser entrainer de plus en plus dans le cœur du Père. Viens Esprit saint, viens nous embraser.

Dora Lapière

Dimanche à 16h : concert de carillon en soutien aux commerçants verviétois

Chime of the dawn bells

Pour ceux qui n'ont pu y assister en direct : "Chime of the dawn bells" de Jean-François Maljean, harmonisé pour carillon par Marie-Madeleine Crickboom. Joué au carillon de Notre-Dame des Récollets, comme dans de nombreux autres pays de tous les continents.

Geplaatst door Carillon de Notre-Dame des Récollets – Verviers op Zaterdag 29 februari 2020

Méditation–Prière – 5e jeudi du Temps Pascal

5e jeudi du Temps Pascal

Première LectureActes 1, 15-17.20-26
PsaumePsaume 112 (113), 1-2, 3-4, 5-6, 7-8
EvangileJean 15, 9-17

La liturgie de ce temps pascal nous conduit avec l’Église (le peuple en marche) naissante de plus en plus profondément dans le mystère de la résurrection, du Christ vivant parmi nous et en nous.
Nous pouvons accueillir l’humanité de ces premiers apôtres et de ces communautés croyantes, leurs peurs, leurs failles, leurs déceptions, leurs conflits et nous pouvons nous y reconnaître. Nous pouvons nous ouvrir à l’action de l’Esprit dans ces premières communautés et en nous pour constater leurs et nos recherches, leurs et nos transformations, leur et notre audace dans la foi, leur et notre désir de résoudre les conflits dans l’amour.
Béni sois tu Seigneur de te manifester dans notre humanité avec ses grandeurs et ses failles. Mais rien ne t’empêche de vivre aujourd’hui encore ton incarnation. Car envers et contre tout, la bonne nouvelle de la Vie et de la Résurrection de ton Unique se manifeste, est reconnue et propagée. Béni sois-tu Seigneur.
Demandons la grâce du regard réaliste et lucide sur l’Église (nous le peuple en marche) et l’audace de travailler à ce qu’elle corresponde toujours davantage au Christ et l’espérance et la foi que le Père de Jésus et notre Père continue à émonder sa vigne qui lui est si précieuse.

Nous sommes frappés aujourd’hui par l’intensité de DEMEURER.
Quand Jésus au début de sa mission rencontre les disciples, ceux-ci lui demandent : « Où demeures-tu ? » – « Venez et voyez ».
Oui pour découvrir Jésus il faut prendre du temps et oser DEMEURER, demeurer dans la Parole, dans la Présence silencieuse en se laissant regarder et en regardant celui que notre être cherche et aime trouver. Demeurer, en nous laissant inviter et en acceptant son invitation à prendre le repas tous ensemble avec Lui. Oui demeurer, pour nous laisser transformer par Lui, petit à petit, amoureusement.
Pourquoi demeurer ? Parce que Lui, Jésus demeure et chez nous et chez le Père et qu’il nous entraine vers son et notre Père vers son Dieu et notre Dieu.
Philippe qui me voit, voit le Père.
« Le Père et moi nous sommes un. » Jésus vit de l’amour du Père et c’est ainsi que nous sommes appelés à entrer pleinement dans cet amour du Père : de nous laisser aimer par lui, d’accueillir son amour et d’en devenir transparents.
« Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous aime ; demeurez dans mon amour. »
Devenir transparents à cet amour en nous aimant les uns les autres. Jésus nous demande d’aimer en donnant, comme lui, notre vie pour et par amour pour tous.
Et en vivant ainsi notre joie sera parfaite, une joie profonde et paisible, que seul Lui peut nous donner.
Car nous dit Jésus : « Je suis venu pour que vous ayez la Vie et la Vie en abondance. »
Investissons en ces temps difficiles dans la Vie plutôt que dans la mort !

Dora Lapière

Méditation-Prière du 5e mardi du Temps Pascal

5e mardi du Temps Pascalps Pascal

Première LectureActes 14, 19-28
PsaumePsaume 144 (145), 10-11, 12-13ab, 21
EvangileJean 14, 27-31a

L’enthousiasme de Paul et Barnabé est étonnant et édifiant. Leur persévérance pour proclamer la Bonne Nouvelle est surprenante et leur capacité physique pour voyager au nom de la Bonne Nouvelle : Christ est Vivant, est interpellante.
L’hystérie des foules de dans le temps et maintenant n’a guère changé.
La foule est saisie par leurs paroles et leurs actes, au point de les idolâtrer. Paul et Barnabé ont les pires difficultés pour refuser de leur faire des sacrifices. Mais ils ne se laissent pas impressionner et gardent bien le cap. Le succès ne leur monte pas à la tête et ils transmettent bien leur conviction profonde que ce n’est pas eux qui agissent mais Dieu en eux et par eux. Quelle justesse et quelle capacité de prendre leur juste place en humanité. Que nous puissions en apprendre quelque chose.
Puis, les Juifs qui arrivent, persuadent la foule que les discours de Paul et Barnabé sont faux et tout change et l’enthousiasme tourne en haine au point de lapider Paul. On le considère  mort mais il se remet et continue son voyage missionnaire.
Ah oui, la foule, dont nous faisons si souvent partie, foule fragile avec des réactions souvent fort à fleur de peau. Foule qui se laisse entrainer sans réflexion personnelle mais réagit en masse entrainée par quelques un. Foule qui dans sa fragilité montre bien sa versatilité humaine et combien nous aussi manquons souvent d’opinion personnelle. Nous nous laissons influencer et sommes comme eux capables de convertir nos enthousiasmes en haine encore aujourd’hui. Souvent nous n’avons pas le courage de nos opinions.
Demandons à l’Esprit en ce temps de confinement d’oser descendre dans le silence de nos êtres pour creuser nos vraies personnalités et puisons-y  le courage d’abandonner la superficialité pour une autre profondeur d’être en devenant de plus en plus libre en Christ. Demandons de ne plus être des assujettis de la loi et des observances mais d’avoir comme unique pulsion de Vie l’Amour gratuit et inconditionnel pour tous jusqu’à l’extrême.
Chaque rencontre vrai avec le Ressuscité nous confronte avec la paix donnée, aussi maintenant. «  Ne restez pas dans le trouble et dans la crainte… Je vais vers mon Père »
Puissions nous croire que nous sommes vraiment des nouvelles créatures en Christ et qu’ainsi rien de fondamentalement grave ne puisse nous arriver car avec Paul nous osons dire : « Tout est à nous mais nous, nous sommes au Christ ».
Et en Lui et avec Lui nous sommes entrainés vers le Père pas uniquement après notre mort physique mais dès à présent dans notre quotidien tel qu’il est. Là ici et maintenant, dans ce temps de crise nous sommes appelés de vivre de cet amour gratuit et universel qui habite le cœur divin.
Ouvrons nos cœurs pour recevoir cette paix que le Christ nous offre pour devenir des êtres de paix, des êtres contagieux d’amour.

Dora Lapière