Lettre des évêques de Belgique : Populorum Communio ou la Communion des peuples

Lettre des évêques de Belgique : Populorum Communio ou la Communion des peuples


«Dansons-nous sur un volcan prêt à entrer en éruption?»

C’est par cette question provocante que débute la lettre des évêques de Belgique publiée pour le Carême de cette année et intitulée Populorum communio.

Vous pouvez lire un résumé ici ou
télécharger le texte complet en PDF ici

 

Le week-end des 10-11 décembre, collecte en faveur des projets soutenus par Vivre Ensemble

La collecte de ce jour nous invite à dire concrètement notre solidarité avec les 84 associations soutenues par Vivre Ensemble. Elles sont des pépites de solidarité, de libération, d’espoir, d’amitié au lieu du défaitisme et de l’à-quoi-bon qui nous guettent. 84 associations en Wallonie et à Bruxelles feront bon usage de vos dons. Écoles de devoirs, maisons d’accueil pour adultes ou enfants, centre de jour pour sans-abri, accompagnement social, insertion socio-professionnelle, accueil des étrangers… autant d’initiatives que nous avons la chance de pouvoir encourager activement et concrètement aujourd’hui.

Cette collecte est réalisée ce week-end dans toutes les paroisses de Wallonie et de Bruxelles. C’est un geste fort de solidarité en Eglise, demandé par nos évêques.

Cliquez ici pour une description des associations soutenues dans notre diocèse.

Visitez le site de Vivre Ensemble.

 

 

Décembre 2016 Avent : « Ensemble on a le pouvoir de changer les choses, pour la sauvegarde du bien commun, de la maison commune »

En rue, sur une place, au bord d’un chemin, un banc est un bien commun. Il est disponible pour tous. Il peut être occupé par plusieurs personnes qui se connaissent ou pas, qui se parlent ou pas. Il est occupé par des personnes qui se reposent, regardent le paysage, mangent, travaillent …

Mais il peut être squatté, détérioré, mal entretenu.

Vivre Ensemble qui prépare l’Avent le propose comme symbole de notre marche vers Noël et d’y voir le symbole du bien commun. Ce bien commun qui est notamment

  • L’environnement, air, eau, climat … à respecter pour le bien de tous.
  • Les ressources naturelles, eau, fruits de la terre, du sous-sol … à partager équitablement entre tous les hommes.
  • Le savoir, la formation, l’enseignement, la culture … auxquels tous doivent avoir accès.
  • Les libertés, la participation aux décisions, au pouvoir … auxquels tous doivent pouvoir participer.

Avec de week-end en week-end, un « mot d’ordre », une attitude pour favoriser le respect du bien commun.

  • Le premier week-end, les 26 et 27 novembre : VOIR. Regarder notre monde, discerner les changements, ce qui est abîmé et ce qui naît. Etre attentif à ce qui nous entoure.
  • Le deuxième week-end, les 3 et 4 décembre : ECOUTER. Etre à l’écoute de la terre, du monde, des hommes. Entendre les cris de détresse et les appels aux changements.
  • Le troisième week-end, les 10 et 11 décembre : DIRE. Partager ce qui nous fait vivre ; le message de Jésus qui appelle au respect de tous.
  • Le quatrième week-end, les 17 et 18 décembre : OUVRIR LES MAINS. Pour accueillir, empoigner les problèmes, construire, entretenir et réparer le bien commun.

Ce thème du respect du bien commun, de la maison commune et de ses habitants est d’une actualité criante. Notre marche vers Noël, souvent faite de plaisirs vécus avec les proches, parfois de manière égoïste, et d’ouverture, de soucis d’attention aux défavorisés, peut être l’occasion de regarder notre manière de contribuer au bien commun, particulièrement en solidarité avec ceux qui en sont exclus.

Bonne marche d’Avent à tous, bonne fête de Noël.

L’équipe de préparation

Cession de l’église Saint Jean-Baptiste de Hodimont à la Communauté orthodoxe

dsc_0107Depuis plusieurs années, la Communauté orthodoxe demandait à pouvoir disposer d’une église. Elle est actuellement installée dans l’église Sainte Anne, rue de Limbourg, mais cette église est dans un état déplorable et l’église Saint Jean-Baptiste est plus proche de leurs quartiers d’habitation.

Au cours du temps, la communauté catholique fréquentant l’église Saint Jean-Baptiste rue de la Chapelle à Hodimont a vieilli et s’est réduite. Malgré divers appels, les membres de la Fabrique d’Eglise n’ont pas trouvé de relève.

Il y a quelques mois, notre évêque a donné son accord à cette cession. Les démarches administratives sont en cours (mais peuvent être encore longues) et la communauté orthodoxe ne s’installera dans cette église qu’au terme de ces démarches. Toutefois la communauté catholique y célèbrera sa dernière messe, ce dimanche 4 décembre à 9h30. Tous ceux qui l’on fréquentée sont invités à y participer.

Après trois siècles, cette cession d’une des plus vielles églises de Verviers permettra de lui assurer un avenir religieux chrétien et contribuera à l’accueil d’une autre communauté chrétienne.

Que tous ceux qui ont contribué à la vie de la communauté et à l’entretien de l’église au cours du temps soient profondément remerciés pour tout ce qu’ils ont apporté.

Et dans la prière, confions à l’Esprit la vie de la communauté qui prendra la relève.

François-Xavier Jacques, curé-doyen

Réunion enquête sur la catéchèse dossier 2

« Eveil à la foi et première annonce »

 

Il y a trois semaines, nous nous retrouvions afin de répondre à l’enquête diocésaine sur la catéchèse et plus particulièrement sur la situation actuelle et proposer des ajustements pour le futur.

Lorsque les enfants baignaient dans le monde chrétien, c’était à travers toute la vie quotidienne qu’ils recevaient les éléments de la vie et de l’enseignement chrétiens. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Que mettre en place pour contribuer au premier éveil à la foi, contribuer aux premières découvertes du message de Jésus-Christ ?

Nous vous invitons à une deuxième soirée le

Le mardi 29 novembre à 20 heures

En la salle Saint Joseph (Verviers)

Nous aborderons le thème de la transmission du message chrétien sous deux aspects essentiellement : celui du témoignage et de la première annonce. Le pape nous le rappelle:

« Dans le contexte d’aujourd’hui et dans une société déchristianisée, la catéchèse elle-même sera souvent proposition et première annonce de la foi » (in Evangeli Gaudium – La joie de l’Evangile)

Voici un texte qui sera le point de départ de notre réflexion :

Une réunion de parents.

20 h 30. Première réunion de parents de caté, fin septembre. La soirée a été annoncée ces derniers dimanches à la fin des messes, et aussi par affiche chez les commerçants. Sur la place de l’église, des portières claquent ; des couplent se saluent avant de s’engouffrer dans le presbytère. A l’intérieur, un silence feutré contraste avec le brouhaha du dehors. Dès le pas de la porte, chacun est saisi par la gravité de l’atmosphère. On va en hésitant un peu comme à l’église, occuper les rangs du fond.

Devant, Claudine compulse nerveusement ses papiers étalés sur une table encombrée de documents. Debout, l’air de rien, elle compte et recompte les quelques parents déjà présents. « y pas le curé ? » s’enquiert tout bas quelqu’un. Un couple tenant deux enfants par la main prend discrètement place au second rang. En attendant que la réunion commence, les gens se dévisagent, regardant les murs recouverts de dessins d’enfants un peu jaunis de l’an passé.

Claudine se lance. Remerciant les gens d’être là, elle gémit : « Quel dommage qu’il y ait tant d’absents ! Comment voulez-vous que les enfants prennent le caté au sérieux si vous, les parents, vous ne vous y intéressés pas ? Bon, nous allons voir ce que c’est que la catéchèse. » Le ton est plein de conviction. Une jeune femme lève la main . « Pardon, madame, nous ne savons pas qui vous êtes. » Claudine s’excuse, bafouille. Oui, bien sûr. Elle se présente, elle est responsable de la catéchèse sur la paroisse. Du coup, prenant sa liste, elle fait l’appel. L’ambiance se détend, des regards complices s’échangent. « Ca alors, vous habitez le même quartier ? et cette dame, on la déjà vue quelque part. Oui, bien sûr, elle fait partie de l’équipe des catéchistes. Vous ne travaillez pas aussi à la poste, au guichet ? Ah oui ? » Les gens sourient.

Mais Claudine reprend les choses en mains. Elle doit présenter le programme de l’année et surtout la progression avec chaque étape. Pas de temps à perdre. « Le manuel est très pédagogique, vous allez voir, je fais passer quelques exemplaires. « Il n’y en a pas assez pour tout le monde. Les gens se regroupent à plusieurs pour suivre et feuilleter l’ouvrage. Mais plus l’explication avance plus les visages se figent. Les mots sont si étranges … « La grâce du baptême, l’incarnation du fils de Dieu, l’amour du saint Esprit, les prophètes de l’Ancien Testament, les sacrements de l’initiation… » Les regards se font de plus en plus interrogateurs. Certains décrochent, distraits par un enfant adorable qui baille devant en serrant son nounours. En fait, personne n’ose interrompre le discours fluide qui coule comme un fleuve tranquille. Ces mots sont sûrement importants…

Le moment des informations réveille l’auditoire. Beaucoup de renseignement sont à noter, les grandes dates de l’année. (« Venez aux célébrations avec vos enfants. C’est important.) Une fiche est distribuée, hélas, à nouveau, il en manque. Quelques grognements se font entendre. « Ce n’est pas grave, excusez-nous, dit Claudine. Avez-vous d’autres questions ? » Un papa se risque : « J’ai entendu dire qu’il n’y aura pas assez de catéchistes cette année. Tous les enfants pourront-ils être inscrits ? » « Ne vous inquiétez pas , dit Claudine, on va se débrouiller. Et si vous voulez nous aider, n’hésitez pas. On a besoin de volontaire. » La réunion se prolonge autour de questions d’organisation. Dans la salle, certains enfilent déjà leur blouson.

Bon, conclut, Claudine, confions à Dieu cette année avec une prière. Mains ouvertes, aussitôt, elle commence : « Notre Père qui es aux cieux … » Trois personnes se lèvent, quelques voix s’élèvent, mais un peu moins de la moitié de la salle connaît la prière par cœur. Les autres se regardent, gênés. Un papa cherche fiévreusement dans le livre, mais il n’a pas le temps de trouver le texte. Aussitôt, la prière achevée, il demande : « Est-ce qu’on pourrait avoir le texte ? » « Pas de souci, les prières sont projetées au mur pour les enfants à chaque célébration. Venez et vous verrez. Bonne nuit à tous ! Merci d’être venus. » Claudine serre des mains, tout sourire. La salle se vide rapidement. La réunion a duré une heure.

Claudine rentre chez elle, soulagée. Chaque année, pour elle, c’est difficile ces réunions de parents…