4e mardi du Temps Pascal
Première Lecture | Actes 11, 19-26 |
Psaume | Psaume 86 (87), 1-3, 4-5, 6-7 |
Evangile | Jean 10, 22-30 |
Voilà que la première communauté est bien mise à l’épreuve par les persécutions et le meurtre d’Etienne. Ils se dispersent. Mais où qu’ils soient ils continuent à s’adresser uniquement aux juifs, des personnes de leur culture, avec la même formation spirituelle qu’eux. Ah, comme il est difficile de changer les habitudes de vie, culturelles, ecclésiales, pastorales. Oui, on a toujours fait ainsi….nous nous sentons bien entre nous…nous travaillons en pastorale avec ceux qui pensent comme nous, cela évite les conflits, non…etc. Le monde a peu changé ! Tous nous sommes tentés de rester sous notre clocher, cocoon, entre nous. Mais heureusement quelques-uns, des audacieux s’adressaient également aux Grecs et ainsi la bonne nouvelle se répand. Et même lors d’un sondage de contrôle Barnabé est émerveillé de voir la foi qui se vit à Antioche. Pourtant ce furent quelques-uns, qui agissaient de leur propre initiative sans demander des autorisations à Jérusalem, sans être mandaté mais dont le cœur était brûlant pour que tous découvrent la bonne nouvelle, le Christ.
Ces quelques-uns avaient dans la profondeur de leur cœur reconnu et entendu la voix de leur berger, le Christ. Déjà lors de sa vie et de sa prédication Jésus était sujette à la controverse. « Dis-nous clairement qui tu es. » Comme le mystère de l’autre est difficile à apprivoiser et à accepter. Comme le mystère de Jésus peut nous troubler et est difficile d’avoir notre vraie communion en profondeur. Prions l’Esprit Saint qu’il guide et transforme nos cœurs pour oser regarder Jésus de plus en plus longuement et de nous laisser surtout regarder par lui, lui qui nous connait. Demandons ce cadeau d’entendre sa voix, de l’écouter, de l’accueillir et de nous mettre en route pour nous laisser guider par lui et de demeurer avec lui. Il nous montre de frais pâturages de liberté intérieure et nous modèle patiemment à la douceur et la cohérence de son cœur, à l’amour sans réserve et inconditionnel. Il nous entraine dans la vraie relation filiale avec son Père et notre Père.
Vivre de cet amour reçu, EST la Vie, la Vie en abondance pour toujours, la Vie éternelle que rien ni même la mort peut abolir.
Dora Lapière