Poème : « AMIS D’EMMAUS ! »

Pénibles étaient vos  12 kilomètres d’Emmaüs à Jérusalem

Comme est  terrible la perte d’un être cher  que l’on aime.

Perdus dans le tourment de vos questions et vos doutes,

Vous entendiez à peine les pas  sur le feutre des croutes.

Dans ce parcours, un  Compagnon  vous a rejoint de ses pas

De ses douces mains sans gants,  il  a partagé votre  repas.

Pénibles sont nos 45 jours  confinés de Mars à Avril,

Nos rêves et projets de familles, d’église à ce jour en vrilles !

Un parfait inconnu hante villages, villes et ardentes cités 

Menaçant  d’atterrir  dans nos mains,  nos bouches et nos  nez.

Invisible, il n’a cure de révéler aux médecins son identité,

Il se donne  le temps d’inoculer en nos poumons son poison.

A vous, amis d’Emmaüs, qui avaient savouré le poisson

Donnez l’ardeur de vos prières à nos cœurs en frissons.

                                                                          Stanis Kanda