Le week-end des 2 et 3 décembre, nous entrons dans la période de l’Avent et nous nous mettons en marche vers Noël.
Comme chaque année, nous allons être sollicités par des messages contraires, opposés. D’un côté, la publicité, l’esprit de notre monde et de notre temps vont nous inviter à la fête, aux cadeaux, au glamour, à la consommation. D’un autre côté, le message de Vivre Ensemble, l’organisme d’Eglise qui prépare le cheminement d’Avent, « Etre pauvre n’est pas un choix… Etre solidaire, oui ! », la collecte d’Avent, la mendicité dans les rues et à la porte des églises, l’actualité qui nous rappelle sans cesse la pauvreté dans notre pays, vont nous inviter au partage et à la solidarité.
Nous allons sans doute être tiraillés entre les deux, car nous sommes totalement plongés dans ce double mouvement. Nous allons peut-être essayer de vivre les deux, la solidarité, le partage et la fête et les cadeaux avec les proches. Peut-être serons-nous insatisfaits de ces compromis.
Le sens profond de Noël peut peut-être nous aider à vivre cette fête. Dieu se fait homme, Dieu vient partager notre condition humaine en se faisant l’un de nous. Par cette incarnation, Dieu donne une valeur inestimable à l’homme, à tout homme, à tous les hommes. Parce que Dieu s’est fait homme, chaque femme, chaque homme, chaque enfant, chaque adulte et chaque aîné, où qu’il vive, a une valeur inestimable. Aussi accueillir Dieu qui se fait homme, célébrer sa venue parmi nous, ne peut se faire qu’en vivant un respect de l’homme, de tous les hommes et en le vivant par des gestes concrets. Pour un chrétien, poser des actes de partage et de solidarité à l’occasion de Noël, c’est vivre le sens profond de Noël tout autant qu’aller à la messe et y accueillir Jésus présent dans le pain. Les deux gestes sont complémentaires.
Que l’Avent et le message de Noël nous aident à aller de l’avant dans le sens profond de cette fête.
Bon cheminement, bonne fête à chacun.
François-Xavier Jacques (curé-doyen)